24.5.12

Makis de Mbouzi: mais qui? et des soucis!

Suite des aventures des lémuriens hébergés dans la Réserve Naturelle Nationale de cet îlot mahorais.
La semaine dernière, une cinquantaine de makis ont été découverts inanimés, ce qui n'est pas normal.
Les animaux ont peut-être été empoisonnés, les médias locaux parlant d'un usage de raticide, mais la préfecture n'a pas confirmé cette hypothèse, attendant le résultat des prélèvements pratiqués sur les cadavres et envoyés dans des laboratoires en métropole pour tenter d'identifier la substance mortelle.
Ce sont des bénévoles de MKZ qui ont fait la macabre découverte. Ils se rendaient à l'îlot dans le cadre d'une campagne de contraception de ces lémuriens (voir ici et ici).
Pour l'instant donc, on ne connaît pas les auteurs du massacre.
En février dernier, un Conseil National de la Protection de la Nature, émanant du ministère de l'écologie, s'est prononcé pour l'éradication des makis de l'îlot.
On avait abandonné l'idée d'euthanasie (pour cause de campagne électorale?) au profit d'une opération planifiée de contraception qui ne pourra pas régler le problème, et d'exportation massive vers des parcs animaliers.
Le coût de ces opérations avait fait réagir, comparé au niveau de vie des humains qui les côtoient.
Alors quelqu'un a réagi plus violemment.
Il faut dire que ces eulemur fulvur mayottensis nourris par l'homme depuis leur naissance sont incapables de vivre en liberté. De plus, le fait de les nourrir a favorisé la pullulation de rats noirs (environ 20 000 sur les 84 ha). Ces deux intrus constituent une menace pour la biodiversité originelle du lieu où il existe des espèces végétales et animales rares et donc à protéger de ces envahisseurs.
Le phaéton à bec jaune, ou paille-en-queue,  niche ici aussi
Un autre oiseau rare, le foundi des Comores s'y reproduit également.
Il y pousse bien sûr des baobabs.
Autrement dit, les jours du maki à Mbouzi sont comptés.

Aucun commentaire: