31.10.13

Ewa: la guerre des airs

Encore une illustration de cette atmosphère pleine de rancœurs dissimulées ou non qui perdurent entre Comoriens d'une part, et Mahorais donc Français d'autre part.
La nouvelle compagnie "mahoraise" Ewa Air devait effectuer son premier vol hier entre Dzaoudzi et Moroni, donc de Mayotte à la capitale des Comores.
Seulement les autorités comoriennes ont sans doute compris que l'apparition d'une compagnie concurrente allait leur compliquer une tâche déjà délicate en raison de problèmes récents sur les vols de leur compagnie Inter-Îles.
Concurrente et surtout française et de plus mahoraise!
Le sang des décideurs Comoriens n'a fait qu'un tour et ils ont décidé d'interdire l'accès de l'ATR 72 aux couleurs mahoraises au tarmac de l'aéroport de Grande-Comore.
Réponse immédiate des décideurs Mahorais: interdiction aux avions de la compagnie comorienne d'atterrir à Mayotte et même d'en repartir, puisqu'un appareil d'Inter-Îles qui n'avait rien demandé est resté cloué sur la piste de Petite-Terre! Ah mais! Et tant pis pour les passagers.
Du coup (comme on dit aujourd'hui), Ewa a effectué son vol inaugural aujourd'hui vers Nosy Be, à Madagascar.
Décidément, les dirigeants comoriens n'acceptent toujours pas que Mayotte soit française et tous les moyens sont bons pour le rappeler aux Mahorais et à la France.
Les discussions pour trouver une solution sont en cours, car il faudra bien en trouver une, mais quand?
À peine née et déjà dans les turbulences...
Le traditionnel baptême

Le premier équipage

28.10.13

Ewa Air

C'est le nom d'une nouvelle compagnie aérienne, LA compagnie mahoraise, la première et la seule, dont le premier vol (vers Moroni, Comores) aura lieu mercredi 30 octobre. Sauf si Moroni maintient son interdiction à la compagnie mahoraise de se poser sur sa piste, mauvais joueurs! En représailles, Mayotte a décidé d'interdire les avions de la compagnie comorienne Inter-Îles Air qui assure les vols entre les 4 îles de la Lune. Ça commence bien!
Ewa (éoua) signifie "oui" en shiMaore.
Air Austral, la compagnie réunionnaise, est la mère d'Ewa puisqu'elle est majoritaire dans son capital et parce qu'elle en est l'instigatrice. L'idée est de créer à Mayotte un hub régional qui desservira les Comores (Moroni et Anjouan) bien sûr, mais aussi Madagascar (Nosy Be et Majunga), le Mozambique (Pemba) et la Tanzanie (Dar es Salaam).
Elle sera en concurrence avec les compagnies existantes (Air Madagascar qui a quelques problèmes, Comores Aviation entre autres) mais la compagnie française peut compter sur la mère réunionnaise.
Aujourd'hui était jour de présentation des couleurs et l'équipage de la petite dernière:

Éric, Dhoirfat, Karima et Abdourhamane, tous Mahorais.
Ewa volera sur un ATR 72-500 loué à Air Austral. Côté prix, il n'y aura pas beaucoup de différence avec ce qui se fait déjà car comme l'a dit le PDG d'Air Austral, Ewa ne sera pas en concurrence avec sa maison mère.

Il décollera bien sûr de l'aéroport de Mayotte et heureusement qu'il n'a pas besoin d'une piste longue car le projet serait repoussé à 2050!

23.10.13

La vente de la viande de zébu

Trouvé sur le site de Mayotte 1ère, écrit par Gérald Prufer, une carte postale bien vue d'un morceau de patrimoine mahorais, mais pour combien de temps?
La vente de viande sur le trottoir n'est pas courante car souvent dissimulée de peur d'être repérée par les forces de l'ordre qui ne peuvent pas l'accepter même s'ils ne sont pas dupes.
Seules les fêtes musulmanes voient ces ventes éphémères se multiplier car faute de moutons (rares et chers), les zébus sont sacrifiés, comme lors de la récente fête de l'Ide El Kébir.




On peut voir la même scène avec la vente du poisson, les vendeurs jouant à cache-cache avec les policiers.
Ce qu'on ne voit pas sur les photos, c'est la nuée de mouches que les marchands chassent sans répit tant qu'il reste de la marchandise à vendre.
Il y a l'éternel débat entre les pour et les contre, et bien qu'on ne déplore pas d'intoxication à grande échelle, ces marchés vont disparaître, sans doute pour le bien de tout le monde...
Resteront les cartes postales.

17.10.13

Deux poids, deux mesures

Et deux actualités qui montrent que Mayotte n'intéresse toujours pas la communauté nationale, européenne voire internationale.

Tout d'abord, comme je l'ai lu il y a quelques jours,
"Mayotte-Lampedusa: même combat"
Traduisez: les réfugiés qui périssent en Méditerranée ont-ils plus de valeur que ceux qui disparaissent dans le canal du Mozambique?
Le traitement de l'information mais aussi de ce drame au niveau politique et humanitaire a affolé médias et dirigeants et des mesures vont être prises. C'est bien, trop tard pour les victimes mais c'est bien, au moins pour nos consciences.

Aujourd'hui, une collégienne a été expulsée dans son pays d'origine et toute la communauté nationale crie "au scandale", des têtes vont peut-être tomber et gageons que Léonarda reviendra dans sa classe sous les projecteurs.
Ici, chaque jour, des enfants, la plupart du temps élèves, connaissent le même sort que la jeune kosovare et personne ne s'en émeut.
Sauf certains empêcheurs d'expulser en rond:


Photos de Wongo
Et il y a longtemps que ça dure!
Et c'est en France!
Alors? Bien sûr le problème est complexe, bien sûr Mayotte ne peut pas accueillir toute la misère du monde des Comores, mais nos consciences peuvent-elles fermer les yeux sur des centaines et s'émouvoir pour un seul?
Il est vrai que la France continue d'appliquer des lois "spécial Mayotte" et considère donc de fait que la République Française n'est pas si "une et indivisible" que le dit sa constitution.
Et les élus mahorais s'en accommodent très bien car ils ne disent rien. On peut même dire qu'ils ne sont pas mécontents de voir ces clandestins repartir à Anjouan car ils ne sont pas Mahorais, par Allah! Comoriens comme eux, mais pas Mahorais!
Le ministre Lurel sera en visite à Mayotte le weekend prochain. A-t-il un avis sur la question, vient-il avec des solutions autres que littéraires? On parie?

15.10.13

Les enfants perdus de Mayotte

Samedi 19 octobre à 14 h 15, sur Public-Sénat, plongez au cœur de la détresse de ces enfants qui ont perdus momentanément ou définitivement leurs parents, le plus souvent leur mère.
Quand les kwassa-kwassas ne font pas naufrage, c'est la police qui arrête les mères et celles-ci nient avoir des enfants pour les laisser seuls mais non-expulsables sur le territoire français, en espérant trouver encore 300 € pour retenter une traversée, et sans repayer les 90 € par enfant. Ils sont parfois recueillis par la famille ou par d'autres femmes qui essaient de les nourrir.
Combien sont-ils? 4000? 5000?
Des associations s'en occupent, surtout "Tama", qui signifie espoir, mais les moyens manquent. Des accusations sont lancées à juste titre, notamment les fameux 3% du budget du Conseil Général, dérisoires, pour les jeunes à Mayotte.
Une situation dramatique et indigne,qui n'a pas encore trouvé de solution, comme le conclut le documentaire.
L'assistante sociale d'un collège pointe le sentiment d'impuissance que subissent tous ceux qui de près ou de loin ont en charge ces enfants, victimes innocentes de la misère qui pousse les Comoriens à quitter leur pays qui ne s'en sort pas.
Le documentaire ne montre pas la lente dérive de ces jeunes vers la délinquance de plus en plus violente à mesure qu'elle s'organise.
Des sourires ... innocents

14.10.13

Sous le vent

Sur la plage de Sakouli, côté hôtel, se trouve le meilleur snack-crêperie de l'île, en toute impartialité (!... hum!!)
Bon d'accord! Je ne connais pas tous les autres, mais celui-ci est sans doute dans les tout premiers.
Jenn et Steph ont transformé en 2 ans une modeste crêperie en une étape incontournable pour ceux qui apprécient de manger ou se désaltérer les pieds dans le lagon.
Les délicieuses galettes de Jenn et les inoubliables salades de Steph sont déjà si célèbres qu'il vaut mieux les réserver à l'avance.
Jenn et Steph


Départ pour l'îlot Bandrélé
Et samedi dernier, l'esprit "Sous le vent" s'est matérialisé en musique, amateur bien sûr:



D'autres photos sur Facebook.
Eh oui! La vie peut être douce à Mayotte.

8.10.13

Pub made in Mayotte

Diffusée dans l'hexagone pour trouver un psy du travail, elle figure parmi les 10 meilleures de la semaine toutes pubs confondues.

7.10.13

Des racines et des ailes... Mahoraises

Le bon côté de l'Océan Indien avec La Réunion en sous-sol volcanique (racines) et en hélico (ailes) avant de découvrir Mayotte et de terminer aux îles Éparses.
C'est après-demain sur France 3. Des images fraîches (dans tous les sens du terme!) de Mayotte, son lagon et sa forêt tropicale.
Petit avant-goût à La Réunion: (désolé pour la pub)