28.2.11

En Réunion

Pour vous faire patienter car nous sommes en Réunion pour une semaine:

27.2.11

Ambiance

La semaine dernière, une manifestation a été organisée en mémoire des disparus en mer, comprenez les nombreux clandestins qui émigrent d'Anjouan, l'île Comorienne à 70 km de Mayotte d'où partent les candidats à une vie meilleure, entassés sur des kwassas-kwassas qui n'arrivent pas tous à destination.
Sur le parcours de cette manifestation, des Mahorais très remontés ont pris à partie les mtsoungous (nous, les blancs), très largement majoritaires, les accusant de se mêler des affaires internes aux Mahorais sous couvert de défendre les Droits de l'Homme en bons donneurs de leçons etc, etc...
Ils ne veulent plus des Comoriens qui les envahissent (se souviennent-ils d'où eux-mêmes sont arrivés?) et ont décidé d'une contre-manifestation en mars où, disent-ils, on verra combien de mtsoungous oseront venir?
Même discours à la télé régionale le soir-même.
De là à dire que tout le monde se regarde en chien de faïence sur cette île est peut-être exagéré mais il faut quand même faire attention à ce qu'on dit et fait.
Pour mieux comprendre, je vous conseille de lire le rapport d'un sénateur sur la situation qu'engendre l'immigration clandestine à Mayotte d'un point de vue économique.
http://www.senat.fr/rap/r07-461/r07-461_mono.html
Très instructif, même avec des statistiques s'arrêtant en 2007 mais on pourrait prolonger les courbes et les chiffres sans beaucoup d'erreurs. Si vous avez le courage et le temps, n'hésitez pas, c'est du bon travail.
Extrait:
 Ces manifestations de clandestins ont donné suite à d'autres manifestations, organisées par les Mahorais à l'encontre de la population clandestine. Ainsi, le 6 avril 2008, s'est tenue une grande marche pacifique à Mamoudzou, les manifestants présentant des pancartes fustigeant « les Comoriens des autres îles présents à Mayotte - mais surtout les Anjouanais » ou les rendant responsables de l'ensemble des difficultés rencontrées par le territoire mahorais : « Vols, insécurité... Prison pleine. Partez, partez... ». Votre rapporteur spécial a pu constater sur place le rejet apparent de la population clandestine, notamment au travers de banderoles présentes dans les rues, telles que celle figurant ci-après.
Banderole tendue dans une rue de Pamandzi

Bingiza (suite et fin)

C'est beau un cyclone... de loin.
Mais de loin alors parce que celui-ci a fait finalement 15 morts, 6 disparus et presque 100 000 sinistrés.
Mayotte est en principe protégée par la grande île qui elle en connaît 3 ou 4 par saison. Mais les trajectoires sont tellement diverses et la saison dure jusqu'en avril...

18.2.11

Député dépité a opté pour le pavé

Mr ALY est un député MoDem qui n'a pas vraiment la langue de bois.
En ces temps de salon de l'agriculture à Paris, ne peut-on pas dire qu'avec la départementalisation programmée début avril, on a mis la charrue avant les bœufs?
Rien ne semble prêt, et même préparé et les promesses de notre président lors de son passage éclair mais remarqué de janvier 2010 n'ont semble-t-il engagé que ceux qui y ont cru...
Même si les écoles sont ici l'objet de ce communiqué, d'autres problèmes sont aussi à résoudre et l'échéance approchant, la pression va augmenter.

16.2.11

Bingiza

Premier cyclone de l'année dans la région.
Il a frappé Madagascar et a fait aux dernières nouvelles 6 morts. Depuis 3 ou 4 jours, on l"avait à l'œil et il (elle, les météorologistes parlent de tempête tropicale)  nous a envoyé pas mal de grosses averses mais il y en a besoin, des rafales de vent chaud et des orages. Quand on pense qu'il est à 300 km, on se rend compte que ça doit être puissant ce machin-là!
Il devrait encore faire des dégâts demain et après-demain en s'éloignant vers le sud de l'île.
Une autre dépression suit, sans danger.
Jusque là, ça va.

13.2.11

Flash

Je sais que beaucoup ont rencontré des difficultés à poster des commentaires.
C'est pourquoi j'ai composé une marche à suivre que vous trouverez après avoir cliqué sur 0 commentaires (oui oui je n'ai pas pu la corriger celle-là!) à la fin des articles, à moins qu'il y ait déjà des commentaires publiés dans ce cas le 0 sera remplacé par un autre chiffre.
J'espère que dorénavant vous y arriverez, sinon je sais aussi que ça dépend des navigateurs.
Alors là ...
Dans tous les cas, vos commentaires seront toujours appréciés.

La Mosquée de Tsingoni

Mayotte étant à 95 % musulmane, on ne peut pas ne pas évoquer les mosquées. Dans chaque village, chaque hameau, il existe une salle de prières, dite Mosquée du Vendredi, et une mosquée,  plus ou moins grande, où les Mahorais se retrouvent aussi pour la prière mais également pour tous les autres événements religieux. Ici, vous ne verrez personne prier dans la rue...
Située sur la côte ouest, Tsingoni est perchée sur un éperon dominant la mer.
Côté mer avec l'orage qui gronde
Côté île, avec la mosquée et son minaret
Tsingoni possède la première mosquée en pierre de l'île.
À l'origine, elle était couverte en feuilles de palmier.
Sa construction remonterait au XVI ème siècle, entre 1441 et 1556, et serait l'œuvre d'un sultan Shirazien ( de Chiraz, en Perse)nommé Issa, car l'île a été islamisée à cette époque par des sultans venus des Comores, eux-mêmes précédés par des envahisseurs musulmans d'Afrique (Kenya ?).
L'intérieur est paraît-il le plus beau site archéologique sacré de Mayotte.
Le Mihrab, niche orientée vers La Mecque, porte la date de 944 de l'Hégire qui correspond à l'année 1566. Des archéologues la datent de 1538.
Rien que sur cette photo trois horloges!
La construction est très massive, les ouvertures étroites.
Dans les années 70-80, il a été décidé d'en construire une autre plus grande et attenante. C'est à cette époque que le minaret a été érigé.
Depuis longtemps, la voix du muezzin est relayée par haut-parleur (pas heureusement d'ailleurs)

Près de la mosquée s'étend un cimetière avec à l'écart, deux sépultures : le sultan Issa (ou Haïssa) et sa fille Magoina Amina.
Dans l'ancienne mosquée, un fidèle était en train de prier dormir!
Voici la  salle de prière de la nouvelle mosquée qui est d'ailleurs toujours en construction, alors qu'elle a été inaugurée en 1993!

Beaucoup de choses à observer sur ce calendrier musulman. H 1432 est l'année actuelle de l'Hégire. Le 12 février est fêté Maoulida, la naissance du prophète, qui nous vaudra un jour férié de plus...

6.2.11

Jour de marché


Le marché de Coconi, dans le centre de l'île, a lieu tous les mois dans le parc du lycée agricole. C'est un marché de producteurs qui était libre autrefois mais depuis quelques mois, les exposants doivent être inscrits à la Chambre d'Agriculture. Là encore, les habitudes mahoraises ont été bousculées et cela n'a pas plu à tout le monde...
Visite en commençant par le non-alimentaire. Bien sûr, tout n'est pas produit ici.


La position assise au sol est très caractéristique des femmes Mahoraises

Brodeuse au travail et dessous, une de ses réalisations


Vannerie

Les deux touffes d'herbes sont des chapeaux, les fameux (dans la région) chapeaux de Sada.
Côté cuisine
Jaque, tamarin, gingembre, papaye, corossol ....en sirop ou en confiture

Le repas de midi

Poulets poulets poulets poulets !

Rôtissoire-barbecue

On ne dit pas samoussas mais sambosas. À gauche, jus de fruits frais et fleurs
Fruits et légumes, mais ça on en trouve partout ailleurs


Et ne partons pas sans un sachet de fleurs séchées, d'ylang-ylang par exemple:

4.2.11

Grandeur et décadence

Ah! Un monument historique à Mayotte... Faut voir ça!
Depuis 1841, année où Mayotte est devenue française, de nombreux gouverneurs ont résidé d'abord sur Petite-Terre puis à Mamoudzou. C'est donc vers cette résidence que conduit une piste de 4 km dans la forêt tropicale, jusqu'à des hauteurs dominant le chef-lieu.
Alléché par une photo dans un guide, où l'on apprend qu'elle a été rénovée il y a peu, elle doit mériter le détour. Sûrement une de ces magnifiques demeures en style colonial.

Et après bien des efforts car la pente est raide, quelle beauté!


Il ne nous reste plus qu'à imaginer que les réceptions de Monsieur le Gouverneur devaient être bien agréables dans ce cadre, sous cette varangue, sur ces bancs de pierre, au milieu de ce qui devait être un beau parc fleuri. Il y avait même une baignoire à ciel ouvert.
Aujourd'hui, c'est la nature qui reprend vite ses droits.

La table d'orientation vers Petite-Terre n'oriente plus grand monde ni grand chose d'ailleurs, le point de vue étant dévoré par la végétation.
Concernant la mise en valeur et la conservation du patrimoine, là encore tout reste à faire.

3.2.11

Ces enseignants, toujours à se plaindre!

Brigitte est en chômage technique!

Et encore, ça, ce n'est que pour 2011... et dans une école neuve!
À Mayotte, les (certaines) mairies ne considèrent pas les écoles comme une priorité, ni les équipements sportifs quand il s'agit de payer des factures d'eau ou d'électricité. Donc, on ne paye pas et l'électricité et/ou l'eau sont coupées.
C'est le cas depuis septembre 2010 pour certains stades où les équipes s'entraînent dans le noir (sans jeu de mots), et de temps à autre des écoles ferment. Trois ou quatre écoles régulièrement depuis janvier.
Déjà que ce n'est pas facile... Enfin, ne nous plaignons pas trop, on a reçu du matériel; pas de tout mais quand même.