10.11.11

Journée de dupes

C'est quand on croit que c'est fini que ça recommence!
La signature prévue aujourd'hui n'a pas eu lieu faute de syndicalistes qui annonçaient pourtant avant-hier qu'un accord satisfaisant avait été trouvé grâce à eux, avant de se faire porter en triomphe par la foule.
Foule qui l'instant d'après n'appréciait que mollement les décisions "arrachées" aux vilains distributeurs. Mais qu'à cela ne tienne, on suspendait la grève en attendant la signature ce matin.
Seulement, ils avouaient après qu'ils avaient demandé des garanties et s'empêtraient hier soir à la télé dans des oui mais, des à condition, des il-fallait-bien-que-l'économie-reprenne-car-nous-sommes-des-syndicalistes-responsables etc, etc,... avec un art de se gargariser des bons mots de la langue française qui donne l'illusion d'une culture et une intelligence supérieure comme on en entend souvent chez d'autres dirigeants africains. Bref, en s'écoutant parler.
Un pas en avant, un pas en arrière...
Mais les voix commencent à être nombreuses qui en ont assez de cette grève qui s'éternise, même s'il est vrai que les barrages ont disparu (pour l'instant; on est à Mayotte, ne l'oublions pas) et que les activités ont repris.
La Poste annonce même aujourd'hui que la distribution des colis et du courrier de et vers Mayotte, qui avait été interrompue depuis le 12 octobre, va enfin reprendre.
Denis Robin, lui, a repris l'avion à 14 heures pour Paris, sa négociation étant pour lui terminée.
Hier soir, un de mes collègues (mzungu bien sûr) a été attaqué chez lui à coups de pierres puis cambriolé: scène de la vie qui devient malheureusement ordinaire, sans que les mêmes "responsables" ne s'en émeuvent sérieusement: pourquoi? seraient-ils d'accord au fond d'eux-mêmes?
Non? Alors qu'ils le crient haut et fort avant que la vengeance annoncée ne se produise!

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