Donc, là aussi, ça va mal.
Une bagarre qui éclate au collège de Passamaïnty, des menaces de représailles, des poursuites, des armes artisanales (cocktail-molotov, bâtons, barres de fer, pierres, etc...) et c'est reparti!
Depuis 3 jours, les jeunes de Tsoundzou ne vont plus en cours, ils se rassemblent et fomentent des actions punitives en bandes pour punir les "Pass'maïnty" auteurs des derniers blessés.
Ce matin, ils ont entrepris de bloquer l'entrée des écoles (j'étais passé avant) jusqu'à ce que les ennemis s'annoncent au loin.
Avant d'avoir eu le temps de s'affronter, la police, anti-émeute en ce moment ici, est arrivée. Il faut dire qu'ils sont là tous les soirs en cette période chaude.
Et une grenade lacrymogène a été lancée près des écoles pour disperser les belligérants!
Trophée de guerre |
Sous le kiosque, la police. Je n'ai pas osé m'approcher et leur demander un sourire, ils sont assez nerveux en ce moment. |
Un hélicoptère a survolé la zone pour éviter les regroupements de jeunes pendant que le haut-parleur de la mosquée ordonnait aux enfants de rentrer chez eux.
Rien n'est réglé entre les 2 villages...
C'était aussi la 3ème journée de grève contre la vie chère.
Une de mes collègues n'a pas pu rejoindre l'école à cause d'un barrage de collégiens près d'un autre collège (Combani).
D'autres émeutes se sont déroulées au nord de Mamoudzou, à Koungou, sur des barrages.
Pourtant, des discussions ont enfin débuté avec le nouveau préfet et d'autres manifestations se sont plutôt bien passées.
Est-ce le début d'un apaisement?
Peut-être mais pas pour tout le monde, je veux parler des jeunes. Le problème n'est pas résolu, la haine est présente et ils n'ont pas froid aux yeux.
Les vacances commencent demain pour 2 semaines: que va-t-il se passer?
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