3.11.12

Indexation: Ra Hachiri!

La semaine prochaine, beaucoup d'administrations seront en grève (illimitée comme il se doit ici):
douanes, impôts, trésor, la sécurité sociale étant déjà en grève depuis 6 semaines. La société distributrice de l'eau (SOGEA) devrait s'y associer. Et comme d'habitude, on craint que d'autres non déclarées s'y associent car tout peut aller très vite à Mayotte. Les enseignants avaient ouvert la voie en octobre et restent vigilants, comme le rappelle la devise de Mayotte citée en titre.
Les revendications?
L'égalité entre fonctionnaires mahorais et les autres ultramarins pour les congés administratifs, les promotions,  les prestations sociales et bien sûr l'indexation des salaires.
Les Mahorais ont bien compris que la départementalisation leur ouvrait des droits, pour les obligations on verra plus tard.
Le temps des promesses
Le candidat Hollande, le 31 mars dernier, a parlé d'indexation avant la fin de son mandat. D'autres ont compris qu'elle serait effective dès le 1er janvier 2013!
Alors devant les menaces de grève générale illimitée, le gouvernement a dépêché une mission de 2 fonctionnaires des Affaires Sociales et 2 des Finances pour calmer le jeu étudier les conditions dans lesquelles une indexation pourrait se faire (qui?, combien?....) mais dans les 4 à 5 mois à venir.
Certains ont compris que le délai pouvait se concevoir mais tous veulent maintenir la pression.
C'est que depuis une vingtaine d'années les Mahorais ont eux aussi goûté aux délices empoisonnés ou pas de la société de consommation et ne voient pas pourquoi ils en seraient écartés. Tout le monde est à peu près d'accord avec cette évidence mais il reste à savoir quand et surtout comment.
Certains non concernés potentiellement parce que non fonctionnaires (de Mayotte, car il y a beaucoup de fonctionnaires de métropole en contrat et primés) s'inquiètent du danger de voir émerger une société à 2 vitesses, les indexés et les autres plus pauvres. Les entrepreneurs seraient alors obligés d'augmenter leurs salariés et donc le prix de leurs produits, prix déjà élevés car presque tous importés donc taxés.
L'affaire n'est pas simple. Pourtant, cela s'est fait à La Réunion voisine qu'on cite beaucoup ici. Alors pourquoi les Mahorais boudent-ils le RSA certes minoré récemment instauré?
La situation se décantera peut-être avec l'arrivée de l'imposition, qui est de plus en plus redoutée, mais qui aura des conséquences forcées pour les collectivités locales, territoriales, pour l'état et bien sûr pour la population. Mais il y aura du sucré et du pimenté!

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