3.10.12

Indexation

C'est la revendication à laquelle pensent (rêvent?) tous les fonctionnaires de Mayotte en ce moment.
Comme dans tous les autres DOM, la vie est ici plus chère qu'en métropole (coût des importations, faible concurrence) et Mayotte étant département ultramarin depuis avril 2011, les Mahorais réclament de bénéficier d'une surrémunération pour ses fonctionnaires. Et ce depuis de nombreuses années.
Pour les fonctionnaires en contrat renouvelable de 2 fois 2 ans, il existe une prime d'éloignement qui ressemble fort à une indexation. Cela crée d'ailleurs pas mal de tensions entre les wasungu qui en bénéficient (comme moi!) et les locaux. Il faudrait donc aligner tout le monde vers le haut, et non supprimer la prime comme l'ont demandé il y a quelque temps certains leaders syndicaux.
On en serait encore là si une visite n'avait pas précipité les choses.
En avril dernier, l'encore-candidat Hollande a promis de prendre ce problème en considération dès 2013 et ces promesses ne sont pas tombées dans l'oreille de sourds. On le lui rappelle régulièrement.

Il faut dire que cette majoration de rémunération est appliquée ailleurs: 53% à La Réunion, 40% aux Antilles et en Guyane par exemple.
Alors le gouvernement a décidé de faire venir ici dans les prochains jours (le 21 octobre) une mission d'inspecteurs qui devra établir le taux de majoration de tous les fonctionnaires de l'île: d'État, territoriaux et hospitaliers. L’Inspection Générale des Finances, l’Inspection Générale de l’Administration et l’Inspection Générale des Affaires Sociales ont été saisies!
Le processus est engagé mais on se demande qui paiera: l'État pour tous, disent les Mahorais; l'État pour ses fonctionnaires, les collectivités pour les autres, dit le gouvernement. Et encore, il n'avance pas de date...
Comme les caisses de l'un et des autres sont paraît-il vides, la douche sera peut-être froide dans quelques mois.
Mais les grèves se sont multipliées à l'approche de la visite tant attendue et tout le monde reste mobilisé.
Il y aura sans doute de nombreux développements, alors à suivre.

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