Ça y est , ils ont signé!
La grève avait repris lundi mais avec seulement 60 à 200 manifestants (selon les sources), aucun magasin fermé, ni les administrations, bref: le cœur n'était plus à reconduire un mouvement aussi dur qu'en octobre.
Alors on s'est réuni, 2 fois, et on a trouvé un accord de sortie de crise hier. Pas beaucoup de progrès mais il fallait sauver la face. Les diminutions de prix seront accompagnées par l'État, mais jusqu'en mars seulement, date à laquelle seront versés les premiers RSA (mais à seulement 25 % du taux pratiqué en métropole!) avec effet rétroactif au 1er janvier. Les bons de 5 € qu'on appelle déjà les bons Penchard combleront le reste pour les plus démunis.
Donc tout le monde est content, à commencer par la ministre elle-même qui s'est félicitée (décidément j'adore cette expression!) en rappelant bien sûr que le gouvernement a toujours tenu ses promesses, et l'intersyndicale qui crie victoire et surtout qui appelle à la reprise du travail.
La deuxième bonne nouvelle est un gros appel du pied aux touristes: les principaux lieux touristiques seront surveillés à compter du 1er janvier et pour 6 mois par des équipes formées à partir des 60 CES qui vont être recrutés, payés par l'État. Il s'agira même, n'ayons pas peur des mots, d'« améliorer l’accueil et l’information des visiteurs » et de « favoriser le contact, les scènes de convivialité entre les visiteurs et la population locale ». Des thèmes qui ont déjà été abordés dans le passé, sans succès jusqu'à maintenant. Le Comité du tourisme souhaiterait également « impliquer la population dans l’art d’accueillir et d’informer les visiteurs » directement sur les sites touristiques.
On ne demande qu'à y croire, on espère que ces bonnes résolutions seront rapidement suivies d'effets, mais il y a beaucoup à faire, et aussi qu'elles arrivent jusqu'aux oreilles de tous les touristes potentiels.
Le plus urgent est de sécuriser ces sites car les "jeunes" Mahorais encouragés par leurs échauffourées avec les forces de l'ordre en octobre se sont rendus maîtres des lieux et rançonnent les promeneurs inconscients qui s'y aventurent encore. Et la nuit ils cambriolent les résidences des wasungus. (mzungu au singulier, wasungu(s) au pluriel)
C'est donc un immense soulagement pour tous ici: espérons que tous vont retrouver le sourire et que les communautés vont se débarrasser rapidement de ces propos nauséabonds lus ici ou là.
Enfin, Mayotte sera représentée au Salon de la Plongée à Paris du 13 au 16 janvier, histoire de faire connaître ce trésor qu'est le lagon mahorais et donc de faire (re)venir les touristes.
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