8.11.13

L' État m'a trahi...

... je m'en vais !

Les fonctionnaires continueront leur grève pour la deuxième semaine et les esprits commencent à s'échauffer. La police s'en mêle, mais pas encore au point de la vidéo de l'article ci-dessous, c'était bien sûr un montage, ceux qui suivent auront compris. L'armée était bien sur l'île, mais c'était pour des manœuvres.
La semaine prochaine, on les reverra peut-être pour de vrai!
Les Mahorais ne comprennent pas tous ce mouvement mais un club de foot de Poroani, dans le sud, s'y est essayé, alors, en kibushi et en shiMaore pour les mahorais et en français pour les métropolitains, voilà leur analyse:
Daoula na enri maoré ma isi manaou kabari ata fontionnaire m’bou iboka kisyoi tsikati : 
=> neka tsisi foundi, tsisi fidhourouoi
=> neka tsisi la police, tsisi houlou m’kouhoufadhui
=> neka tsisi doctera, tsisi houlou m’bou anété houlou marari
=> neka tsisi juge, tsihouyissi houkouma 
Fonctionnairi rehou dramandiha mouli ihou hasara entani yetou ankiba m’bou mbombo. 
Atsika m’bou idédrika manakore an nanti departementi ?
Gouvernéma kayisou shapiha na yi tsi ya maoré.
Isouva msada ya mafonkousionéra wandré dzao : 
=> Na neka kavousi mafoundi, kavoutsoka msomo
=> Neka kavousi ma milisi, kavoutsoka hifadhui
=> Neka kavousi ma toibibou, kavoutsoka ounono
=> Neka kavousi ma jiji, kavoutsoka houkma 
Mafonkousionera wa mwendra dzao io hasara tsijou, ankiba i angamia. 
Ritso yinshi jéjé moni nayi departima ?
Le gouvernement abandonne Mayotte en incitant tous les fonctionnaires à quitter l'île : 
=> Sans profs, pas d'éducation
=> Sans policiers ni douaniers, pas de sécurité
=> Sans personnel médical, pas de soin
=> Sans magistrats, pas de justice
Le retrait massif des fonctionnaires serait une catastrophe économique et sociale pour l’île et ses habitants. 
Quel avenir pour le département ?
Les collèges et lycées sont presque tous fermés, le port de Longoni, poumon économique de l'île, est bloqué, les magistrats ne jugent plus que les affaires courantes, les médecins fonctionnent en sous effectif depuis longtemps et les policiers ne savent pas s'ils doivent soutenir le mouvement avant de devoir taper sur les fonctionnaires. 
Comme d'habitude, pour qu'on en parle dans l'hexagone, il faudra du sang et des larmes... 

lire : à Mayotte, les fonctionnaires en colère crient à la trahison

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