27.2.11

Ambiance

La semaine dernière, une manifestation a été organisée en mémoire des disparus en mer, comprenez les nombreux clandestins qui émigrent d'Anjouan, l'île Comorienne à 70 km de Mayotte d'où partent les candidats à une vie meilleure, entassés sur des kwassas-kwassas qui n'arrivent pas tous à destination.
Sur le parcours de cette manifestation, des Mahorais très remontés ont pris à partie les mtsoungous (nous, les blancs), très largement majoritaires, les accusant de se mêler des affaires internes aux Mahorais sous couvert de défendre les Droits de l'Homme en bons donneurs de leçons etc, etc...
Ils ne veulent plus des Comoriens qui les envahissent (se souviennent-ils d'où eux-mêmes sont arrivés?) et ont décidé d'une contre-manifestation en mars où, disent-ils, on verra combien de mtsoungous oseront venir?
Même discours à la télé régionale le soir-même.
De là à dire que tout le monde se regarde en chien de faïence sur cette île est peut-être exagéré mais il faut quand même faire attention à ce qu'on dit et fait.
Pour mieux comprendre, je vous conseille de lire le rapport d'un sénateur sur la situation qu'engendre l'immigration clandestine à Mayotte d'un point de vue économique.
http://www.senat.fr/rap/r07-461/r07-461_mono.html
Très instructif, même avec des statistiques s'arrêtant en 2007 mais on pourrait prolonger les courbes et les chiffres sans beaucoup d'erreurs. Si vous avez le courage et le temps, n'hésitez pas, c'est du bon travail.
Extrait:
 Ces manifestations de clandestins ont donné suite à d'autres manifestations, organisées par les Mahorais à l'encontre de la population clandestine. Ainsi, le 6 avril 2008, s'est tenue une grande marche pacifique à Mamoudzou, les manifestants présentant des pancartes fustigeant « les Comoriens des autres îles présents à Mayotte - mais surtout les Anjouanais » ou les rendant responsables de l'ensemble des difficultés rencontrées par le territoire mahorais : « Vols, insécurité... Prison pleine. Partez, partez... ». Votre rapporteur spécial a pu constater sur place le rejet apparent de la population clandestine, notamment au travers de banderoles présentes dans les rues, telles que celle figurant ci-après.
Banderole tendue dans une rue de Pamandzi

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